Etiquette arrachée / déchirée
Un arrachement d’étiquette est souvent visible par le dessus (morceau qui dépasse) ; une déchirure (ou un craquement) se voit plutôt depuis les côtés. Le traitement est facilité par la présence d’une zone de la conserve non couverte par l’étiquette (donc contraste fort à cet endroit).
Défaut de serti
Il existe différents types de sertis, les plus fins étant des picots de quelques centièmes de mm. La taille du plus petit serti visible par les caméras dépend de la résolution caméra et de la zone à observer (par exemple : pour avoir au minimum 2 pixels représentant le plus petit défaut, sur une boîte cylindrique de 100 mm de diamètre et des caméras 5MP, on peut voir un défaut de serti jusqu’à 0.1 mm).
Cabossage
Un cabossage est représenté par une rupture de contraste, facile à voir de face, mais plus complexe sur les côtés (notamment en cas de surbrillance, pour des conserves sans étiquette). Si les cabossages peuvent être fins, il faudra potentiellement utiliser 6 caméras au total (une tous les 60°).
Étiquette plissée / bulle d’air sous étiquette
Une pliure est plus fine à voir qu’une déchirure, surtout si elle peut être confondue avec un décor sur boîte. Il faudra présenter au système différents OFs pour qu’il s’adapte et fasse bien la différence entre des pliures / bulles d’air et des décors y ressemblant.
Spécificités optiques
Comment assurer une bonne visibilité des défauts
La conserve a des propriétés optiques complexes dont il faut tenir compte pour tout système de détection de défauts.
Brillance : ce produit réfléchit fortement la lumière, imposant l’utilisation de polarisants (à la fois sur l’objectif et sur l’éclairage).
Netteté : la conserve est souvent utilisée dans sa forme cylindrique. En vue de face, on doit donc maximiser la profondeur de champ (plage de netteté) pour voir net à la fois sur le point le plus proche (au centre) et sur ceux plus loins (vers les bords). Pour maximiser la profondeur de champ, on doit minimiser l’ouverture, or on veut aussi minimiser le temps d’exposition (sinon, flou de mouvement). Il faut donc privilégier des éclairages en strobe.
Intégration optique
Contrôler une conserve à 360°
Dans le cas des conserves cylindriques, il est possible de les faire tourner sur elles mêmes.
Cela se prête surtout aux faibles volumes de production, car chaque produit doit passer par un poste de rotation.
Si ce n’est pas possible, ou pour les conserves en forme pavé, il faut prévoir un poste de contrôle assez large pour du 360° : 4 caméras qui analysent 90° chacune, avec un espacement minimum entre deux boîtes équivalent à un diamètre de boîte.
Pour des boîtes cylindriques de 100mm de diamètre, prévoir 800mm d’encombrement du poste de contrôle.
Fournisseurs
Fournisseurs recommandés pour cette thématique
Caméras matricielles 2D couleur : Baumer
Objectifs courte focale : VS Technology
Barres LED blanches : Effilux
Conseils
Et la gestion de plusieurs formats ?
Une complexité supplémentaire peut être le passage de plusieurs Ordres de Fabrication sur la ligne (volumes différents ou types d’étiquettes), notamment pour la profondeur de champ.
Les zones à observer ainsi que les réglages de luminosité (temps d’exposition et gains) peuvent être paramétrés automatiquement côté logiciel en début de production.
Si les différences de tailles entre les produits sont trop importantes, il faudra privilégier des lentilles liquides pour ajuster les focus au changement d’OF (et éviter des réglages manuels à chaque nouvelle production).